Le mythe de l’obsolescence programmée

Free Birtukan

Commentreparer.com relance le serpent de mer de l’obsolescence programmée

Les références à ce mythe sont de plus en plus nombreuses ; je rappellerai par exemple l’émission d’ARTE qui a connu un grand succès cette année. (« Prêt à Jeter« )

Ce débat est intéressant mais, tel qu’il est posé aujourd’hui, il mélange des choses bien différentes :

Tout d’abord, NON les produits mis sur le marché par les industriels de l’électronique grand Public ne sont pas conçus pour un nombre d’heures de fonctionnement ou d’années de vie définies et il n’y a pas de limitation de leur potentiel d’utilisation de quelque manière que ce soit ;

Dans la grande majorité des cas les téléviseurs, caméscopes, baladeurs sont mis au rebut par leur propriétaire alors qu’ils fonctionnent encore mais leur propriétaire souhaite passer à une nouvelle technologie.

Un exemple connu : nous sommes nombreux à avoir conservé un vieux téléphone portable qui fonctionne encore. J’insisterai simplement sur le fait que l’un des facteurs du renouvellement rapide de l’équipement des ménages est la baisse continue du prix des produits électroniques : en moyenne 15% par an pour les téléviseurs depuis 5 ans.

Nos produits sont conçus pour fonctionner de nombreuses années. Leur qualité fait partie des critères qui font leur réputation. Les grandes marques sont toutes attentives au niveau de fiabilité et à la solidité de leurs produits. Cela n’a donc pas de sens d’affirmer qu’elles en limiteraient volontairement la durée de vie.

C’est un autre sujet que celui des pannes ou défauts toujours possibles.

Statistiquement ils sont faibles et nous y pallions par des organisations de SAV et des garanties nationales et européennes dont bénéficie le consommateur

Pour être réalisée à un cout acceptable, une réparation doit être effectuée dans un centre spécialisé qui traite une grande quantité de produits, il n’ y a donc pas de solution miracle pour tout réparer à un prix très faible.

Dernier sujet et sans doute le plus riche, c’est la fin de vie de nos produits, soit qu’il ne fonctionnent plus soit que le consommateur l’ait remplacé par un nouveau modèle ;

Tous les industriels responsables ont mis en place une double action :

Conception des produits intégrant les impératifs de recyclage
Elaboration de filières de collecte et de recyclage qui assurent la collecte et la valorisation des produits dans une proportion de 50 %

Ces efforts commencent à porter leurs fruits et c’est sans doute là qu’est l’action la plus positive que l’on puisse mener pour le développement durable : s’assurer que nous ne gaspillons pas les ressources.

Enfin j’ajouterai que, contre toute attente, la solution peut venir de la technologie numérique elle même : la durée de vie des produits peut être sensiblement prolongée si nous les rendons évolutifs, c’est à dire que nous faisons évoluer leur partie logiciel en les connectant à Internet ou en téléchargeant des mises à jour.

Le SIMAVELEC souhaite une évolution des produits dans ce sens et il y travaille activement.